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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/68

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CHAPITRE XXVIII.




Armandine était née dans une des classes les plus obscures de la société ; mais annonçant, dès son enfance, une beauté rare, une douceur intéressante, elle se fit aimer de la jeune héritière de la puissante maison de Linanges, que le hasard lui avait fait connaître, et qui desira de l’avoir près d’elle. Les parens d’Armandine, pauvres, malheureux jusqu’alors, satisfaits du sort qu’on leur promettait, consentirent à se séparer de leur fille. Élevée avec mademoiselle de Linanges, elle profita si bien de l’excellente éducation qui lui fut offerte, qu’à quinze ans il