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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/81

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PALMIRA.

avec incohérence, ils savaient bien que, malgré leurs efforts, Adolphe rejoindrait toujours son Armandine. Le tombeau seul peut les désunir, ont-ils pensé, hé bien, c’est là qu’ils l’ont renfermé. Je m’en tiens bien près, bien près, parce qu’un jour il m’appellera près de lui. Elle s’assit, et resta dans un mélancolique silence.

Palmira se plaça près d’elle, et s’empara d’une de ses mains, qu’elle pressa doucement. Après quelques instans, la comtesse lui demanda si elle était étrangère. — Je suis Anglaise. — Et riche, noble, autant que belle ? — Je tenais tout mon éclat de ma mère, et je l’ai perdue. — Avez-vous des parens, des amis ? — Hélas ! je suis seule, seule au monde !