Aller au contenu

Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/9

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
3
PALMIRA.

Il y avait une douzaine de jours qu’elle était chez ses bons et honnêtes hôtes, attendant pour en partir que ses petits travaux la missent en état de paraître décemment dans une ville, et de réaliser les moyens d’y fixer sa destinée, ce qui la faisait travailler sans relâche. Un matin, qu’elle était à cet ouvrage, elle entend le bruit d’un cheval, qui bientôt s’arrête à la porte : éprouvant une certaine inquiétude, elle se lève pour se retirer dans sa petite chambre ; mais, quelque prompte que soit sa détermination, elle n’a pas le temps de l’effectuer. La porte s’ouvre, et elle voit paraître Charles, et bien véritablement Charles de Mircour. Jeter un cri de joie, tomber à ses pieds,