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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/145

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PALMIRA.

fille. Je tombai bien malade : j’espérais mourir aussi ; mais ma punition devait être plus longue. Sitôt ma convalescence arrivée, ne me dissimulant pas qu’un entier découragement est une faute de plus, je cherchai à travailler, à trouver une place chez quelque fermier. Je savais un peu filer : là, se bornaient mes talens rustiques ; ensuite ma tournure délicate, convenant peu à la condition de servante, me faisait rejeter. Quelquefois cependant on essaya de mes services ; mais on se moquait bientôt de mes efforts inutiles, et j’étais renvoyée.

Deux années se sont passées ainsi : le pain de la charité m’a soutenue ; mais tant de peines, de misères, ne