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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/146

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PALMIRA.

peuvent durer plus long-temps. J’ai pris mon parti ; je suis revenue ici, voulant faire voir à Carloni sa malheureuse victime, et mourir dans les lieux qui m’ont vue naître, et d’où j’ai été chassée si impitoyablement. L’orage de cette nuit a achevé d’abattre le peu de forces qui me restaient, et puis l’émotion de revoir ces lieux a provoqué l’évanouissement où j’étais plongée, madame, quand votre cœur si sensible et si généreux vous a fait accourir à mes gémissemens.

La jeunesse, l’infortune, le ton ingénu et romantique tout à-la-fois de Paula, intéressèrent autant Palmira que la conduite affreuse de Carloni lui inspirait d’horreur. Elle