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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/162

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PALMIRA.

mon sein, une passion qui vous paraît si odieuse. Palmira, surprise d’un trait semblable, répondit qu’elle appréciait trop le bonheur de vivre près de miladi, pour qu’il pût douter de sa reconnaissance ; qu’elle lui faisait oublier que son étrange indiscrétion avait été la cause de l’inimitié dont enfin il l’avait préservée.

En me remerciant, elle trouve le secret de m’outrager, pensa Carloni ; elle me connaît bien peu, ou son courage m’étonne. Il dissimula sa rage sous le voile d’une profonde mélancolie, et il lui offrit sa main pour la conduire chez la duchesse, qui la reçut à peu près comme à l’ordinaire.