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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/207

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PALMIRA.

loni ; afin qu’il pensât l’avoir laissée tomber là. En rentrant, elle trouva son couvert mis, elle mangea pour éloigner toute espèce de soupçons aux yeux de ceux qui l’entouraient ; elle ne démontrait rien d’extraordinaire ; son air était même moins troublé, moins triste que la veille.

Carloni, ne pouvant y résister, appela Rosine, et s’informa dans quel état était miss Eveling. Fort tranquille, répond cette fille, et si belle ! jamais je ne lui ai vu des couleurs aussi vives qu’aujourd’hui : cela m’a fait craindre qu’elle n’eût la fièvre ; je le lui ai demandé, elle m’a répondu, en souriant, que non. Carloni ne savait que penser. Une ame de cette trempe ne pouvait deviner Palmira.