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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/219

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PALMIRA.

tendre : Tu m’avais commandé de t’oublier ; mais devais-je t’obéir avec une si rigoureuse exactitude ! Ô mon premier amour ! quel jour de repos et de bonheur luira désormais pour moi ! J’avais promis à ta mère expirante, de veiller toujours sur ton sort ; ma passion inconsidérée devait même en être la garantie… Ma légèreté a triomphé de mon devoir, de mes propres sentimens… Cependant quelle barbarie de m’en punir ainsi ! Il ne pleurait pas, son œil était sec ; mais ses cris étaient effrayans ! Pour la douce Simplicia, ses larmes la soulageaient un peu ; elle en inondait le sein de son amie, cherchait à réchauffer ses mains, les pressait entre les siennes, et les couvrait de baisers.