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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/24

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PALMIRA.

pour elle : elle y distingue Simplicia, et Abel, qui pleurent de ne pas l’y retrouver. Elle sourit à leurs larmes, et leur dit : Consolez-vous, ma Simplicia, ainsi que vous, mon cher Abel, ici, je ne serai plus humiliée, persécutée, ni souillée.

Ce songe cessa de l’agiter vers la fin de la nuit ; elle en passa le reste dans le plus profond sommeil, et ne se réveilla qu’assez tard. Alors il se retraça à sa mémoire dans tous ses détails ; elle en frissonna malgré elle : mais, dégagée de toute espèce de superstition, et ayant répété souvent que c’était bien assez des afflictions réelles de la vie, sans s’affecter encore des caprices nocturnes de l’imagination, elle ne s’appesantit