Aller au contenu

Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
27
PALMIRA.

qui ne lui permettait pas de se le rappeler ; que sa mère, madame Delwine, n’existait plus depuis plusieurs années ; qu’enfin différens événemens malheureux l’avaient amenée en France, où la banqueroute de M. de Morsanes avait entièrement englouti les débris de sa fortune.

Madame de Saint-André reconnut aisément que sa jeune amie n’avait pas été d’une exacte franchise dans son récit. Son éducation si soignée, la dignité de son maintien, une certaine hauteur qui perçait dans ses manières, lui firent présumer que sa destinée était plus illustre qu’elle ne voulait le faire croire ; mais elle respecta ce mystère, et attendit du temps une confidence plus entière.