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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/35

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PALMIRA.

une sensibilité, et même avec une vivacité qui n’échappa point à Palmira. Quand elles furent seules, celle-ci lui en parla : En vérité, madame, dit-elle, jamais à la cour d’amour on n’improvisa avec plus de charme et d’éloquence que vous ne l’avez fait ce soir. Je vous assure, reprit la maréchale en souriant, que mon habileté ne naît cependant que de la théorie. Ce sentiment, que nous avons si bien analysé, me fut toujours étranger. Je vois du doute dans vos yeux. Écoutez, ma chère Delwine, quelques détails de ma vie, et vous en serez convaincue.

Ma naissance est ce qu’on appelle vulgairement, noble ; mais, dénuée de fortune et d’illustration, je ne