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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/55

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PALMIRA.

désespoir lui fit sentir qu’elle avait perdu sa mère une seconde fois. Ce n’était pas sa malheureuse situation, que madame de Saint-André n’avait pas eu le temps de changer, qui l’excitait ; elle se disait seulement : Je ne la verrai, je ne l’entendrai plus ! Sa douleur était au comble. Elle exhala ses gémissemens, n’ayant près d’elle, que sa simple et bonne Henriette, et ne voulant recevoir ni le médecin ni autre personne : Elle ne voulut pas davantage prendre de nourriture et de repos. Le lendemain matin, entendant sonner cinq heures, elle tressaillit d’horreur, se rappelant la manière dont elle avait été réveillée la veille. Il lui semblait qu’un nouveau malheur allait fondre sur sa tête.