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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/91

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PALMIRA.

sa jeune compagne de lui lire quelques pages d’un ouvrage français, qui se trouvait sur sa cheminée ; Palmira le prononçait aussi facilement que sa langue naturelle. Ladi Élisa s’étant plue à la perfectionner dans celle de son père. Elle commença donc à lire. Son organe onctueux, harmonieux seulement avec plus de douceur, était absolument semblable à celui de Saint-Ange ; aussi sa mère, pour cette raison, aimait particulièrement à l’entendre.

Plus de vingt années s’étaient écoulées depuis la mort de cet infortuné Saint-Ange ; mais la haine, comme l’amour, grave fortement les moindres souvenirs ; et les accens de Palmira en rappelèrent de si ter-