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Page:Roland Manon - Lettres (1780-1793).djvu/440

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tableau m’a beaucoup réjouie. Embrasse à mon intention ce cher petit enfant.

Il fratello desiderebbe andar da Mesmer, ma non ha qui di modo ; abbiamo pensato che forse una lettera del signor d’Hervillez sarebbe una intrata, una maniera di prodursi e d’esser bene ricevuto. Vedi a questo e di quel che tu ne pensi. Addio.


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[À ROLAND, À AMIENS[1].]
Lundi au soir, 19 avril 1784, — [de Paris].

J’ai reçu, hier au soir, l’avis d’un rendez-vous pour aujourd’hui entre dix et onze. J’ai vu l’ours, je lui ai un peu rogné les griffes, mais il a bien grogné ; définitivement, il m’a promis de me servir : je ne pouvais m’en promettre davantage. Maintenant que j’ai satisfait ton impatience en t’apprenant le résultat, je vais te réjouir du détail. Quand je suis arrivée au cabinet du Tl. [Tolozan], il était en bonnet de nuit et, se levant avec un demi-salut, d’un air maussade, sans me regarder, il m’a montré de la main le fauteuil qui m’attendait. J’ai commencé par le remercier du temps qu’il m’accordait, au milieu de ses occupations, etc. Un de quoi s’agit-il ? dit avec impatience, m’a avertie de couper net mon compliment. J’étais déterminée à ne point me démonter ; j’ai répliqué fort posément que je venais exposer ta situation et tes vœux ; que je venais à lui parce que sa sagacité autant que son équité, également reconnues dans les affaires, me faisaient attendre ce coup d’œil juste et cette détermination qui doivent arrêter ; que, depuis trente ans, tu avais assez signalé ton zèle, tes talents, etc. Mais à peine avais-je commencé d’emboucher éloquemment la trompette, qu’il s’est levé avec un feu singulier : « Gardez-vous de nous le présenter comme un homme supérieur ! C’est sa prétention, mais nous sommes

  1. Ms. 6239, fol. 48-50. Le folio 50 est à retourner.