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illusoire, si nous avions pour représentants des hommes capables d’y porter atteinte par des lois subséquentes, obscures et multipliées. Il nous faut de vrais amis de la liberté, versés dans la connaissance des principes de la politique et du bonheur social, étrangers à cet esprit de domination qui, se revêtant d’un masque séducteur, prêche l’ordre et crie à l’anarchie, pour avoir des prétextes d’enchaîner et de tout conduire sans contradicteurs. Fortifier les bases de la Constitution par des lois sages, mais simples et peu nombreuses ; propager l’esprit ; maintenir dans toute son intégrité la liberté indéfinie de la presse ; faciliter l’instruction la plus générale pour toutes les classes de la société, mais particulièrement celle ci-devant considérée sous le nom de peuple ; agrandir, enflammer l’esprit public par les soins les plus actifs pour l’observation des lois et par des institutions qui rappellent souvent aux hommes, d’une manière solennelle et touchante, leurs, droits communs et cette fraternité universelle, gage du bonheur des nations ; tels sont, après les travaux des finances, les principaux objets qui doivent occuper nos nouveaux représentants.

Gardons-nous donc de ceux que l’ambition, la vanité mettent en prise aux anciennes erreurs, qui n’ont pas manifesté d’une manière franche leur dévouement aux principes de la Constitution ou qui manquent de lumières pour les conserver intacts, ou de force pour les défendre.


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À MONSIEUR BANCAL, RUE DU PETIT-BOURBON, À PARIS[1].
Wednesday morning [Juin 1791, — de Paris.]

I have sent your exemplaries to the Assembly ; M. Peter[2] was absent ; they were remitted to the office of distribution, to the number of five hundred and odd.

  1. Ms. 9534, fol. 195-196. — Ce billet, par les indications qu’il contient, ne peut se placer qu’en juin 1791, pendant le court passage de Bancal à Paris. Les décrets de 27 et 28 mai, convoquant « la première Législature » et invitant les assemblées pri-
  2. M. Pierre un des secrétaire-commis de l’Assemblée nationale. Nous ne savons quel est l’ouvrage que Bancal faisait disrtribuer.