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Page:Roland Manon - Lettres (1780-1793).djvu/1124

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If you will have me send more in two hours later, let me know.

I have ro see you to day, if not in the morning, this evening about six ; unless you come to take our friends to the Society[1].

Adieu, I am your friend, in English as well as in French.


431

[À BANCAL, À CLERMONT[2].]
[Juin 1791, — de Paris.]

Je ne sais ce qu’est l’amitié pour tant de gens qui parlent d’elle ; mais c’est à mes yeux le plus doux sentiment qui puisse lier les cœurs. Fondée sur la conformité des principes, le rapport des goûts, la convenance des caractères, elle se nourrit de confiance et s’assure par les épreuves. Soutien de la raison quelle embellit, consolation des maux qu’elle partage, elle rend la pratique du bien plus facile, et nous aide à combattre les passions dont la vertu peut exiger le sacrifice. Si elle est telle pour vous, ainsi que j’aime à le croire, vous ne serez pas surpris que j’emploie quelques moments à vous entretenir privément avec cette franchise qui la caractérise. Mais n’y aurait-il donc pas quelque sujet d’étonnement qu’après des mois d’absence vous n’ayez pas trouvé, dans l’un de ces moments que la franchise se plaît à saisir, sujet de lui faire part de tant de choses et d’affections que les lieux, les circonstances ont dû vous faire éprouver dans un si long intervalle ? Comment accorder ce silence avec quelques mots échappés peu après et nécessairement interrompus ? Comment croyez-vous que cette sorte de contradiction puisse se combiner avec

    maires à se réunir du 12 au 25 juin, l’avaient décidé à revenir pour se présenter aux électeurs du Puy-de-Dôme. Dès le 28 mai, Lanthenas lui écrivait : « Il est infiniment important, si vous voulez vous faire nommer, que vous arriviez promptement » (ms. 9534, fol. 245-2456). Une lettre de la collection Picot nous montre qu’il était encore à Londres le 2 juin. Il dut arriver à Paris peu après, mais s’y arrêter for peu, pressé d’aller à Clermont. Nous voyons d’ailleurs, par la lettre 432, qu’à la date du 20 juin il avait déjà quitté Paris.

  1. Aux Jacobins.
  2. Lettre à Bancal, p. 336.

    Ce fragment n’est pas daté. Mais on voit, en le lisant, qu’il a été écrit peu de temps après le passage de Bancal à Paris, à son retour de Londres. Il faut donc le placer un peu avant la lettre du 20 juin 1791.