de ce pays-ci, dans les circonstances, est un sûr remède de la folie de vouloir être toujours approuvé. Je vous assure que, si les choses se prolongent, je serai portée à ce que notre ami demandât un substitut, car il y a des bornes à tout et il faut savoir se reposer. D’autre part, je sens bien que la retraite, avant une fin quelconque, donne un bien beau jeu aux contrôleurs ; c’est un parti à réfléchir.
On nous répète de tant de côtés le bruit de Lyon comme si général, que nous pensons qu’il convient peut-être de faire là-dessus une petite lettre.
Faites agréer à Madame mes tendres embrassements ; je conçois trop bien ce qu’elle a pu éprouver ; je n’exprimerai jamais ce que j’ai ressenti.
Ce mois-ci ne se passera pas sans de nouveaux événements.
Toutes les fois que vous me parlez de l’invocation[1], j’ai le désir de la faire ; mais vous ne vous représentez guère les sentiments qui nous agitent ici ; je crois que vous n’aurez rien de moi jusqu’à ce que je respire l’air des champs.
Lisez la lettre ci-jointe[2] ; veuillez la cacheter et lui faire suivre sa destination.
Au lieu de Prière, que je ne sais plus faire[4], je vous envoie deux morceaux qui méritent d’être lus, non seulement pour ce qui est par-
- ↑ Voir note 2 de la lettre 449.
- ↑ Cette lettre manque.
- ↑ Ms. 6241, fol. 105. — Voir Révolution française, du 14 août 1895. — M. Faugère avait cité deux lignes de cette lettre dans son édition des Mémoires, en 1864 (I, 61).
- ↑ Cette lettre débute par deux pages de Roland ayant uniquement rapport à sa mission. Nous ne les donnons pas. Pour les prières, voir lettres précédentes de 22 et 31 juillet. — Les deux « morceaux » envoyés par Madame Roland à Champagneux nous