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Ma seule affliction est de ne pouvoir le communiquer à ceux que j’aime et qui en ont besoin.


477

[À BOSC, À PARIS[1].]
Samedi, 31 mars (1792), à 3h. 1/2, — [de Paris].

J’arrive, je n’ai que le temps de prendre un morceau et de repartir ; à peine ai-je encore ici un morceau de papier pour écrire. Vous ne pouvez plus me trouver ici, mais allez à la sortie du comité, chez mon mari, rue Neuve-des-Petits-Champs ; vous me demanderez, je serai dans mon particulier et je vous recevrai seul.

Jusqu’au revoir.


478

[À BOSC, À PARIS[2].]
[Avril 1792, — de Paris.]

Je suis chez moi avec R.b.p. [Robespierre], qui m’avait demandé un rendez-vous ; je serai seule, et je ferai tout pour l’être, ce soir à sept heures ; ne venez pas plus tard. Je vous attends et la douce amitié vous accueillera avec tendresse et sérénité ; elle est calme et sereine comme le ciel d’un beau jour, d’un jour où l’on retrouve un ami.

  1. Collection Alfred Morrison, 1 folio. — Comme on le voit, ce billet est encore écrit de l’Hôtel Britannique.
  2. Collection Alfred Morrison. – R.b.p. désigne évidemment Robespierre. La lettre n’est pas datée. Il semble qu’elle doive se placer entre la lettre adressée par Madame Roland à Robespierre, le 27 mars, pour lui demander un entretien, et la lettre qui suit (du 25 avril) où elle lui dit : « Rappelez-vous ce que je vous exprimais la dernière fois que j’ai eu l’honneur de vous voir : Soutenir la Constitution, la faire exécuter avec popularité… ».

    On voit que ce billet marque la fin de la brouille avec Bosc. Il convient donc de le placer au commencement d’avril, puisque nous savons par une lettre de Bosc à Bancal du 12 avril (citée dans l’Avertissement), qu’à cette date il avait revu les Roland.