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vous assurer de son empressement à examiner l’affaire et à remplir tout ce que lui imposent la justice, l’infortune et votre recommandation.

Accueillez l’hommage de mes sentiments affectueux et de ma vénération.


Roland, née Phlipon.

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À PACHE, À PARIS[1].
11 novembre 1792, — de Paris.

« Je lui écrivis, le 11 de novembre, avec le ton de l’amitié, pour lui faire part des murmures qui s’élevaient contre lui, des raisons qui les faisaient naître, et de ce que son intérêt semblait dicter. Je lui rappelais ce dont la confiance l’avait prévenu à son arrivée au ministère ; je disais un mot des sentiments non équivoques que nous lui avions témoignés, de l’ensemble qu’ils donnaient lieu d’espérer, de l’état de choses si contraire à ce qu’ils auraient fait présumer. Pache ne me fit pas la moindre réponse… »

  1. Nous n’avons pas le texte de cette lettre si importante, en ce qu’elle marque la rupture définitive avec Pache ; nous ne pouvons donc, comme nous avons fait pour la lettre du 31 juillet à Brissot, que l’inscrire ici, à son rang dans la série, à sa place historique, en nous contentant de l’analyse que donne Madame Roland elle-même. (Mémoires, t. I, p. 148-149.)

    Rappelons que Pache, après avoir servi de secrétaire officieux à Roland, puis à Servan, durant le premier ministère girondin, après avoir été proposé pour le ministère de l’intérieur par Roland lui-même à la fin de septembre, au moment où celui-ci songeait à opter pour un mandat de député, avait remplacé au ministère de la Guerre, le 3 octobre, Servan démissionnaire, et avait presque aussitôt livré ses bureaux aux Jacobins.