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[À LANTHENAS, À PARIS[1].]
[Octobre ? 1792. — de Paris.]

Voici 2,616 livres dont vous m’aviez fait remettre le compte ; je vous le rends, pour que vous ayez la complaisance de me le faire quittancer.

Je vais à la campagne[2] pour y travailler dans le silence l’objet qui doit être beaucoup plus important qu’il n’avait paru d’abord et pour lequel j’emporte des matériaux. Venez-y dîner demain ; probablement mon ami, qui m’y accompagne en ce moment, y viendra aussi. Vous y trouverez toujours votre sœur qui voudrait, à ce titre, concourir à votre bonheur et qui, parmi mille défauts, n’aura jamais du moins celui d’en imposer sur l’état de son cœur. J’ai tort, peut-être, de vous dire cela ; mais l’idée de votre affliction me fait mal, et j’ai peur de parler comme de me taire.


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[À LANTHENAS, À PARIS[3].]
[Octobre ? 1792, — de Paris.]

Garder quinze jours le désir de voir une personne, quand on croit intéressant de lui parler pour sauver la chose publique, c’est assurément

  1. Ms. 9533, fol. 269.

    Une main inconnué a mis en marge : « no 3 » et d’une autre écriture « 1791 ». Cette date est une erreur manifeste.

  2. Probablement à Monceaux, chez Gibert, qui avait là une petite maison de campagne, où elle allait quelquefois se reposer. Nous avons déjà dit (lettre 451) que le « Rapport sur les papiers trouvés chez Roland » (avril 1793) cite, parmi les pièces inventoriées, « une lettre de Roland à sa femme, écrite par lui au milieu de septembre, alors qu’elle était à Mousseau… »

    Sainte-Beuve (Introduction aux Lettres à Bancal, p. xxxvii parle aussi d’une campagne à Champigny-sur-Marne, où Roland et sa femme auraient habité au sortir du premier ministère.

  3. Ms. 9533, fol. 266.

    Deux notes, d’une écriture inconnue, en marge du billet, disent « no 1 » et « 1790 ». Cette dernière date est absolument erronée.