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I. C’est sans doute dans son voyage en Italie qu’il se fit recevoir membre de la Société des Arcades de Rome. Ses Lettres d’Italie, publiées en 1780, portent en titre : « par M.****, de plusieurs Académies de France et des Arcades de Rome »..

On trouve d’ailleurs aux Papiers Roland (ms. 6243. f° 82) une note succincte sur l’histoire de cette Académie.

II. En 1779, nous le trouvons membre associé de l’Académie de Villefranche. (Alm. du Lyonnais, art. de Villefranche.) Ce titre d’associé était le seul auquel il put alors aspirer, ne résidant pas.

III. En 1780, il figure parmi les associés à adjoints de l’Académie de Rouen. (Il y avait, dans cet ancien régime si hiérarchisé, des catégories infinies. Ainsi, à Rouen, on comptait des académiciens titulaires, des associés libres, des adjoints, des associés à adjoints !)

IV. Déjà, sur la liste de l’Académie de Rouen, il était mentionné comme membre d’une des Académies de Paris, il était effectivement, sans doute pour ces mémoires dont M. de Montigny avait été plusieurs fois rapporteur, correspondant de l’Académie des Sciences de Paris. Mais nous ne saurions dire à quelle époque il obtint ce titre, le plus sérieux de tout son bagage académique. En tout cas, on ne peut guère le lui contester ; lorsqu’il devient membre de l’Académie de Lyon, il prend le titre de « correspondant des Académies des Sciences de Paris, Turin et Montpellier ». (Alm. du Lyonnais, 1786 ; art. Académie de Lyon.) Cela résulte d’ailleurs : 1o  de sa lettre au roi de Prusse, du 25 décembre 1781 ; 2o  de sa lettre à Osterwald, du 6 septembre 1781, deux documents dont nous allons parler plus loin ; 3o  de son Mémoire des services, de 1781.

V. Vers la même époque, il fut de l’Académie des Sciences de Montpellier. Peut-être avait-il noué des relations avec elle dès l’époque de son séjour comme sous-inspecteur à Lodève, de 1764 à 1766. Quoi qu’il en soit, il écrit à Osterwald, le 6 septembre 1781 : « Je suis, comme vous le savez et le voyez, correspondant de l’Académie des Sciences de Paris, de sa sœur, la Société royale des Sciences de Montpellier, et associé de plusieurs autres ». C’était, en effet, une compagnie considérable : « Le Roi l’a mise toujours sous sa protection et a voulu qu’elle ne fît qu’un seul et même corps avec l’Académie des Sciences de Paris ». (Alm. royal de 1786. p. 537.)

VI. Il espéra un moment être nommé membre de l’Académie de Berlin, et s’avisa de s’adresser, pour cela, au banneret Osterwald, imprimeur à Neufchâtel (alors principauté prussienne), avec lequel nous l’avons vu (Appendice G, § 3) en relations suivies. Il lui écrivit la lettre suivante (ms. 6243, fol. 130) :


M. le Banneret Osterwald, à Neufchâtel, en Suisse.
Amiens, le 6 septembre 1781.

Si cela se peut, mon très cher Monsieur, sans qu’il vous en coûte et sans que cela vous compromette, vous m’obligerez sans doute. Voici ce dont il est question : je suis, comme vous le savez et