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cembre, et qui traitait de « l’influence des Lettres dans les provinces, comparées à leur influence dans la capitale ».

XV. Enfin, presque en même temps, il était reçu membre de la « Société d’agriculture de la généralité de Lyon » (Alm. de Lyon de 1776 ; cf. lettre 197).

XVI. Il se fit agréger en outre à la Société d’émulation de Bourg-en-Bresse, fondée par Lalande en 1755, réorganisée par Thomas Riboud[1] en 1783. Il avait des relations avec Bourg ; il y avait passé en septembre 1777 ; il connaissait Lalande et était son collaborateur dans la collection des Arts. Dès 1786, nous le voyons en relations avec Thomas Riboud (lettre 262, notes). Mais ce n’est qu’au commencement de 1789 qu’il fut nommé correspondant. La lettre 319, du 21 mars 1789, nous le montre en relation avec Varenne de Fenille, le membre le plus éminent de cette petite Société, et c’est le 20 avril suivant qu’il envoya à Bourg son discours sur « les causes qui peuvent rendre une langue universelle », sorte de contre-partie du célèbre discours de Rivarol. Un an après, en 1790, nous le trouvons encore en rapport avec Varenne de Fenille, dont il offre un opuscule à l’Académie de Lyon (Reg. de l’Acad. de Lyon, 23 mars 1790).

XVII. Mentionnons, pour terminer, qu’il était en 1790 « membre honoraire de la Société littéraire et philosophique et de la Société d’agriculture de Manchester, ainsi que de la Société d’agriculture de Bath » (Dict. des manufactures, t. III, titre), probablement par l’entremise de son ami le pasteur Frossard, membre lui-même de ces deux Sociétés.

XVIII. Membre de quinze Académies « Roland ne fut jamais de celle d’Amiens, malgré une résidence de vingt années et d’incontestables services. Nous avons dit pourquoi (lettre 93, notes). En revanche, dès que ses amis d’Amiens, Devin, Lamorlière, Flesselles, eurent fondé en cette ville, vers 1785, sous le titre de Musée, une Société plus ouverte, il se hâta d’entrer en relations avec elle. (Voir la fin de l’Appendice E.)

Être d’une société n’est rien. L’important, c’est le travail qu’on y fait et qu’on y provoque. En cela, Roland déploya une activité vraiment remarquable, surtout à l’Académie de Lyon. Nous ne croyons pouvoir mieux faire, pour en donner l’idée, que de transcrire ici les extraits des registres de cette Académie (registres nos 18, 19, 20 et 21), qu’a bien voulu faire pour nous M. Émile Viret, professeur au lycée de Lyon.

28 juin 1785. — M. de Montluel, commissaire avec M. Roland de La Platière relativement aux métiers dont le sieur Dardois dit l’inventeur, fait lecture de leur rapport[2]. L’examen de l’invention a été confié aux deux commissaires dans la séance du 17 mai.

  1. Thomas-Philibert Riboud (1755-1825) fut plut tard député de l’Ain à la Législative, aux Cinq-Cents, etc…
  2. Ce rapport est in extenso au Dictionnaire des manufactures, t. II, p. 125. — Fleury Dardois était maître fabricant d’étoffes d’or, d’argent et de soie à Lyon. Roland fit campagne pour lui avec ardeur.