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4 avril 1786. — Roland est nommé avec deux autres académiciens pour l’examen du concours au prix sur les lichens (le sujet donné est celui-ci : Quelles sont les diverses espèces de lichens dont on peut faire usage en médecine et dans les arts ?). Rapport sur ce concours, d’après l’avis des commissaires, en séance du 1er août 1786[1].

23 avril 1786. — Le directeur (M. de Landine) lit des lettres de Roland, des 12 et 15 avril. Dans la première, Roland présente pour tribut le discours manuscrit qu’il se propose de mettre en tête de la deuxième partie de son travail sur les Arts pour l’Encyclopédie ; le discours renferme des recherches historiques critiques et philosophiques sur les objets qui restent à traiter par l’auteur. Dans la lettre, Roland fait hommage à l’Académie des volumes de l’Encyclopédie relatifs aux questions d’Arts qu’il a traitées, lui demandant toutefois la restitution des volumes au cas où elle acquerrait l’Encyclopédie complète. Le discours est lu par le même directeur en séance du 16 mai 1786 ; il traite des peaux et cuirs, des huiles et savons, des couleurs et vêtements.

18 juillet 1786. — Le secrétaire (M. de Bory) lit une lettre de Roland, en réponse à une observation qu’il lui a adressée conformément à la délibération du 11 juillet. Roland persiste à soutenir, malgré l’opinion contraire de l’Académie, que son discours de réception ayant été lu en séance publique et publié en partie dans les journaux, il avait pu prendre sur lui de le faire imprimer, en prenant le titre d’académicien, sans un consentement exprès de la compagnie. Il demande, en outre, à prendre ce même titre en tête de la partie de l’Encyclopédie qu’il publie. L’Académie laisse à Roland toutes facilités sur ce denier point.

8 août 1786. — Roland lit un « discours sur les femmes »[2].

22 août 1786. — Roland lit un rapport sur le concours au prix Christin, dont le sujet était : Quels sont les moyens de perfectionner le tissage des soies ? Son avis et celui des commissaires est de ne pas donner de prix et de changer le sujet. Celui qu’il propose est celui-ci ; Fixer par la teinture sur les matières végétales ou animales ou sur leurs tissus la couleur des lichens…

19 décembre 1786. — Roland lit un mémoire sur la nécessité de déclarer vacantes les places d’académiciens titulaires, absents depuis plusieurs années et obligés de résider loin de Lyon. L’Académie ne fait pas droit à sa requête, mais elle décide de prévenir ceux de ses membres absents depuis longtemps que leur cas a fait l’objet d’une délibération.

16 janvier 1787. — Roland lit ; 1° des « Réflexions sur Plutarque », dont il dépose le manuscrit[3] ; 2° des « Observations sur l’usage d’enterrer ou de brûler les morts »[4].

  1. Ce rapport se trouve au ms. 9532, fol. 66-69.
  2. Ce discours fut publié par Delandine, en 1788, au t. II, p. 247-256, du Conservateur, espèce de petit magazine qu’il dirigeait à Lyon. C’est un morceau d’une candeur singulière. L’idée fondamentale est la suivante : « Pour juger des mœurs, du caractère, de l’esprit et des goûts d’une femme, il suffit de bien connaître les hommes dont elle fait sa société particulière et ses relations chéries. » !! Il y a au ms. 6243, fol. 83-88, une copie de ce discours, de la main de Madame Roland, et au ms. 8532, fol. 128-132, une autre copie de la main de Madame Champagneux.
  3. Le morceau se trouve au ms. 6243, fol. 89-90.
  4. C’est peut-être ces observations sur un sujet d’hygiène publique qui ont fourni à un pamphlétaire lyonnais, l’abbé Guillon de Montléon (Mémoires pour servir à l’histoire de la ville de Lyon, t. II, p. 55 et suiv.), une accusation absurde sur laquelle on trouvera une note à la fin de cet Appendice.