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cours au prix sur les cuirs. Roland y a joint son rapport ; il y fait plusieurs demandes à l’Académie : 1° s’il peut faire usage, dans un volume qu’il destine à l’Encyclopédie, de deux mémoires couronnés par l’Académie en 1771, sur la manière de durcir les cuirs ; 2° s’il peut faire usage, dans le même volume, d’un procédé relatif à la même matière, dont l’auteur, qui s’est fait connaître à lui, ne concourt pas au prix que l’Académie va décerner, mais qu’il ne nommera pas afin de lui laisser la liberté de concourir ultérieurement si l’Académie proroge le prix. L’Académie, en effet, dans une séance ultérieure, vu l’insuffisance du concours, renvoie le prix à 1792 sans abandonner le sujet.

15 décembre 1789. — Roland offre à l’Académie, de la part de l’auteur, M. Cousin-Despéaux, le 16e volume de l’Histoire de la Grèce. Dans la même séance, Roland propose pour le sujet du prix, des arts la question suivante : Quel serait le moyen d’occuper les ouvriers à la laine au défaut de la soie, lorsque le travail de nos manufactures est suspendu[1] ?

23 février 1790. — Roland lit, sur les animaux qui fournissent les pelleteries, un mémoire devant servir de préface au traité sur l’Art du pelletier ; des critiques intéressantes sont faites dans ce mémoire, concernant la méthode de Buffon, à laquelle Roland préfère de beaucoup celle de Linné.

23 mars 1790. — Lecture d’une lettre de Roland, qui offre à l’Académie : 1° un mémoire imprimé de M. Thévenet[2], ancien laboureur dans nos provinces ; 2° une brochure intitulée : M. Lamiral réfuté par lui-même[3] ; 3° de réflexions de M. de Fenille[4] sur cette question : L’imposition directe également répartie.

6 juillet 1790. — Rapport défavorable de Roland sur un ouvrage imprimé, adressé à l’Académie par M. de Saint-Réal, intendant d’Aoste, en Piémont, et relatif au prix sur les cuirs, prorogé par l’Académie.

16 novembre 1790. — Le secrétaire (de La Tourrette) remet à l’Académie un nouvel ouvrage de dom Gourdin[5], envoyé par Roland et ayant pour titre ; De la traduction considérée comme moyen d’apprendre une langue et de se former le goût.

11 janvier 1791. — Le secrétaire des Sciences (de La Tourrette) fait part d’une lettre de M. Roland de La Platière, membre de la municipalité, chargé de la partie des finances ; à ce titre, Roland demande à l’Académie, un détail de ce qu’elle reçoit de la Ville et si elle pense qu’il lui fût possible de réduire ses dépenses. M. de La Tourrette a préparé le mémoire détaillé et conclut à la négative sur le deuxième point. Mémoire et réponse devront être remis par les secrétaires à M. Roland de La Platière.

18 janvier 1791. — Roland informe l’Académie que la municipalité s’occupe de ses intérêts et que, si la commune est obligée de déplacer la bibliothèque et les cabinets de l’Académie, elle a l’intention de réunir cette bibliothèque à celle qui tient au collège de la Trinité. L’Académie charge Roland de présenter ses remerciements à la municipalité.

  1. On trouvera, au ms. 6243, fol. 110-114 et 116, divers sujets proposés par Roland, parmi lesquels figure celui qui est mentionné ici.
  2. Jean Thévenet, cultivateur à Mornant, près Lyon, qui fut, en 1791, député à la Législative.
  3. C’est une brochure que venait de publier Lanthenas, pour l’affranchissement des noirs, en réponse à un ouvrage publié l’année précédente par un voyageur lyonnais, Dominique Harcourt Lamiral.
  4. Varenne de Fenille. Voir, sur lui, la lettre 319, notes.
  5. Dom Gourdin (1739-1825), bibliothécaire de Rouen.