1er février 1791. — Des observations sont présentées sur la translation projetée de la bibliothèque de l’Académie : les inconvénients de ce transfert sont tels, que le directeur présente à l’Académie un projet de pétition à l’Assemblée nationale. L’Académie décide de ne pas entreprendre cette démarche avant d’en avoir prévenu la municipalité. Elle nomme des commissaires qui se concerteront avec M. Roland de La Platière.
3 mai 1791. — Le secrétaire des Sciences présente des opuscules imprimés sur la dette de la Ville, que leur auteur, Roland, a adressé à l’Académie.
24 mai 1791. — Le directeur (Bollioud) annonce que M. Barletti de Saint-Paul s’est présenté ce jour même à l’Académie pour lui demander une lettre de recommandation auprès de Roland, député actuel de la municipalité de Lyon à l’Assemblée nationale. Après examen des titres de M. Barletti, l’Académie charge son secrétaire d’écrire en son nom à Roland, conformément au désir du citoyen, qui lui parait digne à tous égards, par ses malheurs et ses talents, de la bienfaisance des augustes représentants de la nation.
22 novembre 1791. — Roland offre quelques exemplaires de deux prospectus de l’Almanach de Gérard pour l’année 1792[1], et de la Chronique du mois ou Cahiers patriotiques[2], par MM. Clavière, Condorcet, Mercier, etc.
29 novembre 1791. ‑ Le secrétaire (La Tourrette) présente une lettre de Roland accompagnée des observations qu’il avait promises, pour servir de développement au sujet de prix sur les manufactures de lainage. Roland invite l’Académie, si elle adopte ses idées, à les rédiger sommairement.
6 mars 1792. — Le directeur (de Landine) fait part d’une lettre de Roland, dans laquelle cet académicien annonce sa détermination de publier un journal, uniquement réservé aux questions relatives aux arts et à l’agriculture[3]. Il se propose d’écrire à ce sujet à l’Académie, en lui adressant son prospectus aussitôt qu’il paraîtra, et d’inviter cette compagnie a le seconder dans sa nouvelle entreprise.
17 avril 1792. — Le secrétaire (La Tourrette) communique une lettre de Roland, ministre de l’Intérieur, en réponse à celle que le bureau de la compagnie lui avait écrite à l’occasion de sa promotion au ministère. Roland témoigne de son dévouement à l’Académie et de son attachement à toutes les sociétés Littéraires. La lettre est suivie d’une apostille de la main de Roland et accompagnée d’une lettre particulière de Roland au secrétaire de l’Académie[4].
- ↑ Roland répandant les prospectus de l’Almanach du père Gérard, de Collet-d’Herbois ! Il faut me hâter de dire que rien n’est plus sage que cet almanach. À toutes les pages, le père Gérard explique et prêche aux paysans la Constitution de 1791.
- ↑ Tous les amis de Roland, Auger, Broussonet, Brissot, Lanthenas, et… Collot-d’Herbois, collaboraient à cette revue qui parut de novembre 1791 à juillet 1793.
- ↑ Voir lettre 467.
- ↑ La lettre de Roland à l’Académie de Lyon est du 6 avril 1792. Elle a été publiée par Dumas, Hist. de l’Acad. de Lyon, t. I, p. 339. Le post-scriptum, de la main de Roland, mérite d’être cité ici :
« Mes chers confrères, mes amis, j’ai plus besoin que jamais de vos conseils. Je suis sûr de mes principes, de mon zèle et de mon activité : voilà ce dont je puis répondre. J’ajoute que je suis prêt à rentrer dans ma position précédente ; que je n’ai fait que suspendre mes travaux habituels, et que je rouvrirai mes cartons avec le même plaisir et la même constance à la première occasion où on ne me jugera plus utile dans le poste qu’on m’a confié. Je vous salue, mes chers confrères, et je vous embrasse du meilleur de mon cœur. »