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Page:Roland Manon - Lettres (1780-1793).djvu/20

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XVI
INTRODUCTION.

C’est seulement en 1866, deux ans après la mort de Pierre-Léon Champagneux, que sa fille et héritière, Mme Zélia Chaley, prit connaissance du volumineux dossier des Papiers Roland et en fit l’inventaire avec ses enfants. Elle forma, dès lors, la résolution de le destiner la Bibliothèque nationale ; mais auparavant elle le confia à M. Faugère, sous la condition qu’il reviendrait ensuite à la Bibliothèque. M. Faugère devait s’en servir pour écrire sur Roland et Madame Roland cet ouvrage qu’il n’a jamais publié, sans que nous puissions même dire s’il l’a ébauché, ni dans quelle mesure il a étudié ces papiers. On voit seulement, sur les lettres autographes de Madame Roland et de son mari, d’assez nombreux soulignements, d’une encre plus récente, en général dans les passages qui expriment des sentiments élevés ou touchants. Est-ce la plume de Mme Chaley ou celle de M. Faugère qui les a tracés ?… Nous rencontrons aussi, en tête d’un certain nombre de lettres, des dates rétablies (et plus d’une fois inexactement) par la personne qui a classé sommairement ces papiers. Là aussi, on ne peut discerner à qui ces indications doivent être attribuées. Le classement lui-même, exécuté en gros, reste bien défectueux. Pour ne parler que des 198 lettres de Madame Roland que nous donnons ici, 60 sont dans le volume no 6238, – 115 dans le no 6239, — 1 dans le no 6240, — et 22 dans le no 6241, entremêlées à des lettres de Roland ou à d’autres papiers, sans que cette répartition corresponde toujours à un groupement soit rationnel, soit chronologique ; même dans les séries où ce dernier ordre semble avoir été suivi, les interversions abondent ; parfois des feuillets d’une même lettre sont transposés, etc. Nous signalons ces confusions uniquement pour constater que la personne qui a procédé à ce classement ne l’a pas poussé très loin.

Mme Chaley mourut le 20 janvier 1880, M. Faugère le 17 mars 1887, et sa veuve, pour se conformer aux conditions