l’apothicaire et le ménage jusqu’en février. Dans le besoin ne pourrai-je pas demander trois ou quatre louis a Flesselles ?
Mme Coquerel[1] a envoyé chercher son loyer ; j’ai reçu sa quittance.
Voilà bien des causeries de ménage ; on n’est pas mari pour rien.
Je suis fâchée que nous n’ayons pas de nouvelles de Messine ; les épreuves que l’on subit intéressent et attachent davantage à ceux qui en ont souffert de pareilles ou à peu près. Je suis en peine de ce brave M. Lallemant[2] qui te jugeait si bien et qui a essuyé tant de malheurs.
Adieu, bon ami, j’attends de tes nouvelles avec empressement et je t’embrasse de tout mon cœur.
Salut et amitiés au fidèle Achate.
Je reçois tes deux paquets du deux du courant ; le mien est fait et je mettrai ce mot dans le mémoire dont je t’envoie les deux exemplaires demandés[4].
J’ai lu les lettres du Longponien ; mon bon ami, tu as été un peu vif ; il y avait de l’amitié dans sa lettre, et seulement un peu de ce ton sermonneur dont il peut avoir pris l’habitude. Tu étais assurément
- ↑ Marie-Anne-Ursule de la Haye, veuve de Pierre-Charles Coquerel, propriétaire de la maison de la rue du Collège où habitait Roland. — Voir Appendice E.
- ↑ M. Lallement, vice-consul à Messine (Alm. royal de 1783, p. 262). Roland s’était lié avec lui dans son voyage d’Italie. Voir Lettres d’Italie, t. III, p. 306-317, et t. IV, p. 3, où il représente M. Lallement auprès duquel il était resté un mois, comme « un homme de mérite, dont j’ai tiré beaucoup d’instruction. »
- ↑ Ms. 6238, fol. 182-183.
- ↑ Roland avait écrit, le 2 janvier : « Expédie-moi deux exemplaire du Mémoire sur les moutons ». C’était son « Mémoire sur l’éducation des troupeaux et la culture des laines », qu’il avait fait paraître dans le Journal de Physique en juillet et août 1779. — Voir Appendice G.