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Page:Roland Manon - Lettres (1780-1793).djvu/28

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XXIV
INTRODUCTION.

restées entre les mains de Lanthenas, avec qui cette correspondance était fréquemment commune… »

En 1790, 59 lettres ; 70 en 1791. C’est le moment de la correspondance avec Bancal des Issarts, qui reçoit près de la moitié de ces lettres (58 sur 129) ; Bosc en reçoit 31 ; 5 seulement sont adressées à Roland, le mari et la femme ne s’étant presque pas quittés ces années-là.

52 lettres en 1793, 38 en 1793, mais presque toutes (sauf les billets familiers à Bosc, trois petites lettres à Bancal, et les cinq célèbres lettres à Buzot) sortent du cadre de la correspondance ordinaire ; le temps des causeries est passé ; « nous marchons à la lueur des éclairs » (à Lavater, 15 janvier 1793). La plupart de ces lettres sont des actes.

En résumé, sur 556 lettres (nous déduisons les 7 lettres classées sous la rubrique Anno incerto), 315 se rapportent aux années antérieures à la Révolution (1780-1788), et 241 à la période de 1789 à 1793 ; soit une moyenne annuelle de 35 avant 1789 et de 48 après. Mais, rien qu’à en juger par le nombre des lettres à Bancal, nous devrions, pour les années de la Révolution, en avoir bien davantage. La tempête a tout dispersé. On estimera sans doute qu’il était grand temps de rassembler ce qui reste.


VII


Notre mission d’éditeur nous imposait une critique rigoureusement objective. Ce que nous pouvons penser de Madame Roland et de son rôle importe peu au lecteur. On n’attendra pas non plus, du moins ici, que nous racontions sa vie. Mais encore devions-nous joindre à ces lettres, pour en faciliter la lecture, les éclaircissements nécessaires. Or, il se trouve que l’histoire des Roland est encore si mal connue, que ce minimum d’éclaircissements reste