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Page:Roland Manon - Lettres (1780-1793).djvu/391

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et le chagrin de notre ami[1] ; il apporta hier ton mot durant mon absence ; j’attends Mlle de la Blz. [Belouze] cet après-midi. — Notre pauvre petit poussin ! J’en rêve jour et nuit, et de toi ; je ne vous sépare point.

Adieu, mon cher bon ami, il faut qu’au pis aller ceci nous serve à faire des connaissances à employer dans d’autres circonstances. Ti bacio tenerissimamente.


101

[À BOSC, À PARIS[2].]
[22 mars 1784, — de Paris.]

C’est un chagrin pour moi, mon ami, que de ne vous avoir pas vu hier. J’attends ici quelqu’un aujourd’hui, mais si je puis être libre ce soir et que cela ne cause aucun dérangement, j’emploierai ce premier instant à aller voir Mademoiselle votre sœur. Je voudrais que vous eussiez à m’apprendre de bonnes nouvelles de Monsieur votre père. Faites-moi le plaisir d’expédier subito la lettre ci-jointe. Vous savez si mon cœur est sensible à tout ce qui peut affecter le vôtre ; adieu, jusqu’au plaisir de vous voir.


102

À ROLAND, [À AMIENS[3].]
Mercredi, à 7 heures du matin, 24 mars 1784, — [de Paris].

Hier, à midi, M. d’Antic est entré avec une contenance abattue ; il m’a donné ta lettre, qu’accompagnaient le précis et le mot pour l’ami Lanthenas ; mais, fouillant dans ses poches, il chercha vainement un second paquet qu’il avait reçu en même temps, me dit-il, et auquel était jointe une lettre que tu m’envoyais ; il pensa l’avoir peut-être.

  1. Bosc, dont le père était mourant, ainsi qu’on l’a vu.
  2. Ms. 6239, fol. 7 bis. — La date n’est pas de Madame Roland. C’est une main inconnue qui a mis : « Paris, 22 mars 84. Billet de Madame Roland à Bosc. » Cette indication concorde bien avec ce qui précède.
  3. Ms. 6239, fol. 8-9.