était venu deux fois pendant mon voyage de Versailles. J’ai reçu une lettre de Despréaux ; il rassure sur M. Crétu ; mais Porquier[1] est parti, et l’effet que nous en avons ne vaut plus rien. Ma conférence avec Mlle de la Blz.[Belouze] et ta première lettre me décideront à quelque chose ; je suis terriblement balancée. Avec tout cela, je l’avoue, nos affaires me touchent une fois moins depuis que je vois, que je sens l’affreux malheur de nos amis. Porte-toi bien, fais tout pour cela ; sois tranquille ; notre situation ne pourra être que douce et heureuse. Je t’embrasse de tout mon cœur.
Tu n’en auras pas long, mon ami ; il est sept heures passées, je t’écris dans mon lit : j’étais fatiguée d’avoir couru hier jusqu’à deux heures, depuis le matin, avec le pauvre d’Antic, pour chercher un asile à sa sœur ; il a la figure trop jeune pour se présenter seul dans une maison religieuse et y demander à loger une jeune personne. Nous n’avons trouvé de place nulle part. Cependant il y a quelque chose en l’air au Saint-Sacrement du Marais. Mlle de la Blz.[Belouze] doit m’en écrire incessamment. Je serais fort aise que cela pût réussir près d’elle ; il n’y a pas eu moyen à la Congrégation ; nous avons trouvé des appartements de dix-huit cents francs, etc. Il est incroyable quel prix on met à un coin de grenier dans ces tristes retraites.
J’ai reçu ta petite lettre hier après midi, et je vais dès aujourd’hui chercher M. Rousseau pour savoir de lui quand je pourrai voir M. de Mtn [Montaran]. Despréaux m’a écrit en m’envoyant une lettre d’honnêtetés pour Mme d’Arb[ouville]. Il me demande ce que c’est que