Aller au contenu

Page:Roland Manon - Lettres (1780-1793).djvu/541

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

montré à personne. Nous sommes de retour depuis plusieurs [ peu de] jours ; le [son] repos commence à me faire espérer le parfait rétablissement de sa santé. Je saisis le premier instant de liberté, après l’agitation où m’avait jeté cette circonstance, pour vous rendre, Madame, l’hommage que je dois à une bonté si [aussi] persévérante et dont Mme de Laplatière a recueilli les preuves avec la plus grande sensibilité. Je sais qu’elle a eu l’honneur de vous faire part du changement heureux qui me remet dans mon pays et dans ma famille ; ce déplacement me fera passer à Paris dans quelque temps ; j’espère que vous voudrez bien, Madame, me permettre de saisir cette occasion de vous offrir de vive voix le profond respect avec lequel je suis, etc…


[À L’ABBÉ GLOUTIER.]

Je n’avais pas besoin, Monsieur, des preuves de complaisance, d’honnêteté, d’attention que vous nous avez données dans le voyage de Mme de Laplatière pour croire aux dispositions obligeantes d’un ami de l’excellent M. [ami] Despréaux ; mais elles excitent ma sensibilité et m’obligent [me flattent] véritablement. Je serai enchanté de pouvoir me procurer l’honneur [je désire ardemment] de vous voir dans mon prochain passage à Paris, et je ne négligerai sûrement pas cette occasion de me transporter à Versailles et de joindre à l’honneur de rendre mes hommages à Mme d’Arbouville le plaisir de vous entretenir [sensible de m’entretenir avec vous]. Je pense que ce sera vers la fin du mois d’août ou le commencement de septembre. Si jusqu’à [avant] cette époque il arrivait quelque chose de nouveau relativement à l’affaire que Mme d’Arbouville a la bonté de suivre, et à laquelle vous-même, Monsieur, [vous] avez bien voulu concourir par quelques [votre empressement et vos] démarches, j’espère que vous auriez la complaisance de [je me flatte que vous voudriez bien] m’en faire part. J’y mets un intérêt d’autant plus vif, que mon transport dans mon pays m’en rendait le succès plus important et plus flatteur.

Agréez, Monsieur, etc…