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Page:Roland Manon - Lettres (1780-1793).djvu/551

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qui mon mari écrit et auquel vous l’adresserez : à M. R. d. lp.[1], conseiller au bailliage du Beaujolais, à Villefranche.

Enfin vous trouverez encore quelques lettres à faire jeter tout simplement dans la boîte de la grande poste.

Bonne et fraîche nouvelle de l’ami Lanthenas, qui est arrivé ce matin en bonne santé, et auquel M. Broussonnet, qu’il a rencontré chez M. Banks[2], a remis, je ne sais pourquoi, vos lettres à M. de Vin et à nous. J’ai tant à faire que je gribouille tout ce que je vous mande ; croyez du moins que les expressions de mon amitié, pour être tracées en mauvais caractères, n’en sont pas de moins bon aloi. Adieu ; santé, courage, patience, amitié, avec cela on arrive doucement et dignement au terme de toutes choses.

Vous observerez, ce que je suppose déjà entendu, qu’à notre passage à Paris nous vous reprendrons toutes ces bucoliques ; ainsi prenez-en tout ce qui vous amusera d’ici-là.


158

À BOSC, À PARIS[3].
15 août 1784, — d’Amiens.

Avant tout, notre ami, et bien lestement, ayez la complaisance de recueillir à l’hôtel de Lyon toutes les lettres qui s’y trouveront pour l’ami Lanthenas, et expédiez-les-lui aussitôt, le plus vite possible.

  1. Roland de Laplatière. — C’est le chanoine.
  2. Joseph Banks (1743-1820), le célèbre naturaliste et voyageur anglais, président de la Société royale de Londres. — Il avait pour Broussonnet un vif attachement, et, lorsque le naturaliste français, proscrit en France comme girondin, persécuté en Espagne comme révolutionnaire, dut errer de pays en pays, il lui envoya un secours de mille guinées. — Roland, recommandé par Broussonnet et par Dezach, avait reçu de Banks le plus cordial accueil. — Voir Voyage d’Angleterre cf. Mémoire, II, 251.
  3. Ms. 6239, fol. 245-246. — Toutes les fois que, jusqu’en 1790, nous inscrirons comme ici « à Bosc, à Paris », sans crochets, c’est que l’autographe portera l’adresse complète : « À Monsieur d’Antic, secrétaire de L’Intendance des postes, à Paris ».