bons, qu’ils reviennent, et qu’au fond ils valent bien les autres ; que vous êtes très fort de cette trempe ainsi que lui, et que c’est pour cela sans doute qu’il vous aime. » Si par hasard il avait raison, et que votre lettre, que je prends pour réponse à la mienne, fût toute pour lui, vous ne manquerez pas d’y voir clair.]
[1]J’ai demeuré près de quinze jours à Lyon ; je m’y suis fort amusée ; me voici rentrée dans ma tanière[2], d’où je ne compte plus sortir de sitôt. J’y retrouve mon excellent beau-frère qui me jure, de la meilleure foi du monde, que j’ai absenté plus de trois semaines ; et ma belle-mère qui devient si douce qu’elle m’en donne des craintes pour sa santé.
Je ne vous entretiendrai pas de la séance de Lyon : il me semble que vous devez êtes rassasié d’Académie et de tout ce qui y tient.
La pucelle de cette ville rentre aujourd’hui ; c’est de notre Académie villefranchoise que je veux vous parler[3].
Adieu. Eudora prend une sorte de timidité qui lui donne l’air d’une vraie cruche.
Au moment de fermer mon paquet, je reçois votre dernière sans date ; elle est toute pour le docteur à qui je vais l’envoyer, car je ne l’attends que le lendemain de Noël avec l’inspecteur.
Salut, joie, santé : voilà mes souhaits pour vous ; j’attends pour moi de bons mémoires ou de petites notes sur ce pauvre défunt le duc d’Orléans.