J’ai aussi bien des choses à te dire, mais je suis si follement gaie d’être à la veille de la surveille d’un certain jour, que j’en mangerais la moitié[2].
Pour suivre les numéros, je te dirai :
1° Que ce Journal de France me paraît bon dans cette feuille[3] et que tu ne ferais pas mal de souscrire, d’autant plus qu’il n’est pas cher. Mais souscriras-tu toujours pour les deux autres ? J’en avais écrit à d’Antic sur ce que tu m’avais dit, et je ne reçois absolument rien : aurais-tu donné un contre-ordre ?
2° J’ai écrit à M. Hoffmann suivant tes intentions, indications, etc. ; j’ai chargé Lanthenas de la lettre, en lui écrivant longuement et gravement. Notre querelle s’en ira par les airs avec les brouillards ; il demande la paix et d’après la maxime des Romains, il faudra bien la lui accorder.
J’ai ajouté, à la pacotille, réponse au Grec[4] et à son fils l’Anglais : partant, je suis à jour de toute correspondance, et c’est quelque chose.
3° Les ordonnances ont été délivrées comme tu l’avais prescrit.
4° Voici la note demandée pout les préposés déposés. Quant à la lettre de mon père, elle est au carton, à côté d’une de ma grand’tante qui me parle de lui. La réponse du Blond[el] est digne de l’homme ; l’annonce du charlatan ne me ferait pas donner six sous ; et ta copie de la lettre de cachet a fait admirablement pour la curiosité de bien des gens.