beaucoup pour un homme, je m’en rapporte à ce que vous dites à cet égard ; mais que M. de Landine m’ait traitée en femme qui fait des façons et meurt d’envie qu’on publie ce dont elle prie de se faire, c’est ce que je vois avec quelque peine. Cette idée s’accorde mal avec mon allure franche et ronde.
J’ai été flattée, sans doute, qu’un bon connaisseur ait jugé ma relation digne d’entrer · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
je mets une grande différence à ce que cela se dise par cent bouches, ou soit imprimé dans un seul livre ; car, dans le premier cas, c’est toujours sans conséquence, et je puis nier quand il me plaît, ou en rire s’il convient ; au lieu que, dans le second, je me publie moi-même, et je suis annoncée pour avoir consenti à paraître et à m’exposer à tout ce qui en peut résulter.
Je n’ai jamais rien redouté autant que cela, et, depuis que je raisonne, j’ai toujours dit que s’il me venait jamais la fantaisie d’imprimer quoi que ce fût, ce serait sous un autre nom, ou du moins sans le mien.
J’ai mille bonnes raisons pour cela, qui dérivent également et de mes principes et de mon goût ; je serais · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · D’après tout cela et le reste, je demande la suppression des lettres initiales, et je le demande avec toute la gravité nécessaire pour assurer M. de Landine que ce n’est point demande de femme, mine, façon, ni rien de semblable ; mais effet d’une volonté distincte, raisonnée, inébranlable.
Je voudrais bien vous demander aussi la permission de faire les frais d’un carton qu’exige mon originalité, et cela serait tout simple ; en tout cas, venez m’en quereller à Villefranche et ici : je vous y attends et vous désire, parce que je me flatte qu’une plus parfaite connaissance nous liera plus encore.
Recevez, Madame, l’hommage respectueux de M. de Laplatière ; faites agréer à M. de Landine mille civilités et affectueux compliments ; permettez-moi de finir en vous embrassant avec tout le sans-façon de · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·