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Page:Roland Manon - Lettres (1780-1793).djvu/842

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si le siège était entré en fonctions, annonçant que, s’il y avait des difficultés, il faudrait en instruire la cour, etc. La cloche du palais sonne, et nos magistrats s’assemblent probablement comme présidial.

Le grand bailliage de Lyon a tenu vendredi sa première séance, sur menace de transférer le grand bailliage à Mâcon, s’il y avait des difficultés.

Mais Mâcon refuse de ressortir de Lyon.

Néanmoins, et en total, tous les petits tribunaux sont contents de la révolution.

Il n’y a que nous autres plébéiens à qui l’on mettra la main dans la poche, sans qu’il y ait personne pour dire gare, qui ne trouvions pas bonne cette histoire d’enregistrement et cette formation d’une cour plénière vendue au roi.

Puis, les attributions des sièges inférieurs nous semblent trop fortes. Dans les petits endroits où le commérage et les préventions ont tant d’influence, la fortune de presque tous les particuliers se trouve à la discrétion de juges très faciles à s’abuser et à tromper.

Attendons et voyons ; bénissons l’Amérique, et pleurons sur les rives du fleuve de Babylone.

Adieu, nous vous aimons toujours.


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[À BOSC, À PARIS[1].]
18 juin [1788], — du Clos

[Je vous fais passer un trésor de naturaliste, mais une désolation de nos potagers. Vous trouverez, dans la boîte ci-jointe, plusieurs indi-

    Rappelon que ces édits : 1° instituaient des grands bailliages entre les parlements et les tribunaux inférieurs (présidiaux, bailliages, sénéchaussées), tous confondus à l’avenir sous le nom uniforme de présidiaux ; 2° mutilaient le parlement de Paris ; 3° créaient à Paris une cour plénière, à laquelle on transférait l’enregistrement des édits et ordonnances et qui pourraient enregistrer de nouveaux édits d’impôts provisoirement, en attendant la réunion des États généraux.

  1. Bosc; IV, 125 ; Dauban, II, 567 ; — ms. 6239, fol. 279-280.

    Roland écrit de Lyon, à Bosc, le 30 juin (coll. Morrison) : « J’ai reçu ici… votre épître du 23 ; je la fais repasser à Villefranche, pour être envoyée de là à la campagne, où la ménagère est claquemurée