tous ; grand plaisir d’avoir sa nièce que je lui ai proposée. Beaucoup de franchise et d’empressement ; je garde sa lettre pour y répondre.
J’envoie faïence, pimprenelle et le diable.
L’Académie[1] a été assez belle ; Le Camus et Froissard (sic) sont venus et ont parlé, nous causerons de tout cela. Renvoie samedi de bon matin, car j’ai envie d’aller dîner avec toi et j’ai assez d’activité pour avoir tout fait à temps.
Mme de Longchamps a été malade et n’est pas tout à fait remise.
Nouvelle grandissime !… que je donne à deviner en cent. Le Necker est contrôleur général. Lui-même l’a mandé aux Finguerlin[2] qui l’ont fait savoir à Humblot[3] Cela se regarde comme du plus certain. Les effets haussés de 30 p. 100 à Paris, d’où je n’ai rien trouvé. Prends
- ↑ La séance annuelle tenue le 25 août par l’Académie de Villefranche. — Madame Roland n’en parle que par ouï-dire, car elle n’avait pas voulu y assister (voir lettre 305) et, d’ailleurs, n’était arrivé du Clos que le 26.
- ↑ MM. Finguerlin, probablement d’origine génevoise, étaient des premiers commerçant de Lyon, mais en dehors des charges municipales, étant protestants. Nous trouvons cependant l’un d’eux parmi les administrateurs de « l’École royale académique de dessin », fondée à Lyon en 1756 (Alm. de Lyon de 1789, p. 228) et de « l’institut de bienfaisance pour les mères-nourrices » (ibid, 75-77), dont nous venons de parler. Il y avait aussi, parmi les administratrices de ce dernier établissement, Mme Finguerlin-Scherer (ibid), et nous voyons d’autre part (Correspondance littéraire, janvier 1786) qu’il y avait à Lyon une maison de banque « de MM. Finguerlin et Scherer ». Lors de la contribution patriotique de 1789, trois membres de la famille Finguerlin s’inscrivent pour 30,000 livres (Wahl, 6). L’un d’eux, en 1790, fit partie du Conseil général de la commune, puis du Conseil général et du Directoire du département (ibid, 169-170). — Nous voyons d’autre part, dans les Mémoires de Mme de Genlis (V, 53 ; VI, 117-121 ; VII, 274), qu’un Finguerlin avait épousé une de ses nièces.
- ↑ Probablement J.-B. Humblot (1734-1809), négociant, et secrétaire-greffier pour MM. les Maréchaux de France, à Villefranche (Alm. de Lyon, article Villefranche, p. 169-172). Il fut membre de la Constituante.
Allemande, guillotiné à Lyon le 13 décembre 1793, avait épousé en 1758 Marie de Riverieulx, sœur de Claude-Antoine de Riverieulx, dont nous venons de parler. Leur fils Claude-Antoine Vouty était donc bien le neveu de Mme de Riverieulx. Il fut, après la Révolution, premier président à la Cour d’appel de Lyon et mourut en 1826. (Voir App. C., n° XXI