garde à tes notes[1]. L’homme serait vindicatif ; c’est à consulter entre nous, avec mûr examen et suffisante attention.
Je t’embrasse et rembrasse éternellement. Ménage-toi et conserve-toi, à moi qui t’aime tant[2].
Nous rions avec ceux qui rient ; nous pleurons avec ceux qui pleurent. Nous sommes dans la solitude, et, quelles que soient vos affaires, on n’en fait aucune après le 8 de septembre. Il faut d’ailleurs du repos à l’homme ; il faut des consolations à ceux qui ont des peines. Je vous ai attendu et vous attendrai pour le 1er ; nous jouirons des autres l’un par l’autre ; ma moitié a aussi besoin de communiquer son âme avec celle de la vôtre. Vous devez nous venir voir, et vous viendrez nous voir, c’est ce qu’il fallait démontrer et ce qui est démontré quant aux premières parties ; c’est ce que vous démontrerez quant à la dernière. Je vous embrasse, mon ami, de tout mon cœur.
- ↑ Les notes très hardies, que Roland rédigeait alors pour le t. II de son Dict. des manufactures.
- ↑ Sur l’adresse de cette lettre, on trouve jetées, de la main de Roland, les notes suivantes, qui, rapprochées de celles de janvier 1787 (voir lettre 267), complètent les comptes du modeste ménage (avec une petite erreur d’addition) :
Du 1er décembre 1787 au 1er septembre 1788, 9 mois.
Nouveaux bâtiments 600 1182tt 4 s. 432 150 Plus 455 455 6 Entretien courant. 622 10 ______ 2260tt À ma femme 1800 Toile, livre, Lyon, voyages 2000tt Reste à payer et nouvelles dépenses jusqu’au dernier décembre 1500 ______ Total 7560tt ______ - ↑ Ms. 9533, fol. 193-194, copie. — L’original a passé par la vente d’autographes du 12 août 1870, Ét. Charavay, expert.
Le premier paragraphe est de Roland et s’adresse au mari de la correspondante.
Nous n’avons pu faire de conjectures plausibles sur les destinataires.
Les restitutions entre crochets sont celles de la copie.
La date approximative de la lettre est fixé par ses rapports avec celles qui précèdent et celle qui suit.