Jean-Marie Roland, inspecteur des manufactures de la généralité de Picardie depuis le 16 juillet 176618, avait épousé, le 4 février 1780, dans l’église Saint-Barthélemy, à Paris19, Jeanne-Marie Phlipon. Le frère des demoiselles Cannet, Sélincourt, avocat à Paris, avait été un des témoins20. Le mariage avait été béni par l’oncle de Marie Phlipon, l’abbé Bimont, chanoine de la Sainte-Chapelle de Vincennes21. Le contrat avait été passé chez Durand, notaire, place Dauphine (Mém., t. II, p. 262). Il en existe une copie aux Papiers Roland, ms. 9532, fol. 120-123.
18. Inv. Arch. d’Amiens, AA, 23, fol. 20. — Cf. Papiers Roland, ms. 6243, fol. 3143.
19. Papiers Roland, ms. 6243, fol. 1-2. — M. Jal, Dict. critique de biographie et d’histoire, art. « Roland », a donné l’acte de mariage d’après les registres de la paroisse Saint-Barthélemy, en face du Palais de Justice, était la paroisse de Marie Phlipon (son père étant domicilié alors au quai de l’Horloge du Palais). C’est là que sa grand’mère maternelle, Marguerite Trude, avait été baptisée et s’était mariée ; là aussi qu’avait été baptisée et enterrée sa mère, Marie-Marguerite Bimont. L’église, désaffectée et transformée en Théâtre de la Cité pendant la Révolution (E. et J. Goncourt, Hist. de la Soc. française pendant la Rév., p. 9), a été démolie depuis. Quant aux registres paroissiaux, déposés aux archives de l’hôtel de Ville, dans l’annexe de l’avenue Victoria, ils ont péri dans les incendies de mai 1871. Nous ne connaissons donc ces actes d’état civil que par les indications des Papiers Roland et par les extraits de M. Jal.
20. « C’est un de nos témoins, t’en souvient-il ? », (Lettre du 21 mai 1786.)
21. Jal, extrait cité.