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me fait sauter aux nues. Faites donc vendre les biens ecclésiastiques[1] ; jamais nous ne serons débarrassés des bêtes féroces, tant qu’on ne détruira pas le repaire. Adieu, brave homme ; je me moque du sifflement des serpents ; ils ne sauraient troubler mon repos.


357

À LANTHENAS, [À PARIS[2].]
2 juillet 1790, — de Lyon.

[Elle parle de l’inquiétude qu’elle éprouve au sujet de sa chère Agathe, puis elle s’entretient de la politique et des affaires lyonnaises · · · · · · · · · · ]

« qui sont dans un terrible chaos. Le peuple n’y est pas si violent qu’on le dit, mais la municipalité y fait des inconséquences sans nombre… Tous vos ministres sont des fripons, mais le premier me semble le pire de tous. L’homme de paille a été mal conseillé pour le grand jour, et sa femme me semble la plus cruelle ennemie de la Révolution. Je déteste le Pce [Prince ?] et vos lâches députés courtisans… »


358

[À…[3]]
3 juillet 1790, — de Lyon.
  1. Nous savons déjà que le décret ordonnant l’aliénation totale des biens du clergé est du 25 juin 1790.
  2. L.s, 3 p. in-4o, n° 311 de la vente du 14 mai 1845, Charou, expert. Nous donnons l’analyse et l’extrait du catalogue.
  3. L.a., 5 pages et demi in-4o, n° 167 de la vente du 13 juillet 1878, Ét. Charavay, expert.

    Ni extraits ni analyse dans le catalogue, qui dit simplement : « Très curieuse épître ; détails intimes ».