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Page:Rolland - Beethoven, 1.djvu/125

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LES GRANDES ÉPOQUES CRÉATRICES

noie sous les hurlements de la Joie, dans une ruée de foule de la Révolution, qui piétine les Bastilles et franchit les tombeaux…

« Et tout cela, c’est toi, mon enfant !… »

Cette Grande Armée, ces charges héroïques, ces désastres, ces victoires, ces tombes et ces jeux… Tout est en toi. Est toi…

Et tout cela ne suffît point à remplir ce Moi-Univers !


En ces jours surhumains, de l’enclume de Beethoven, forgeant l’Héroïque, jaillissent les étincelles de dix autres planètes :


La Symphonie Pastorale :

(le fougueux motif des contrebasses[1]dans la fête villageoise)

1. Joignez-y des études notées sur le Murmeln der Bâche (le murmure des ruisseaux), avec cette observation, qui rappelle les notes de Léonard dans son Trattato della Pitlura : « Plus grand est le ruisseau, plus profond est le son » (« je grösser der Bach, je tiefer der Ton » ). Toutes les esquisses indiquées ici se trouvent dans le môme livre où est dessinée l’Héroïque.

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