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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/122

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BEETHOVEN

musique[1] », — le seul survivant de « la Sainte Triade[2] », — « l’illuminé par le rayon du surnaturel[3] ».

Dans les années de douloureuse gestation 1817-1820, eette foi ne s’exprime pas encore avec l’éclat de la profession publique de 1824 ; son Credo brûle encore silencieusement, au cœur de quelques disciples. Mais que l’intimité doit ajouter à sa ferveur ! Et cette ferveur a réchauffé l ame tourmentée de Beethoven ; elle a soutenu, elle a grandi sa propre foi en sa mission ; son art, pour répondre à ce secret appel, a dû se faire plus recueilli ; il est devenu plus inspiré.

  1. « … dessen Brust ein Gefühl des Göttlichen in der Musik belebt… »
  2. « … die heilige Triad… » — Naturellement, Mozart, Haydn et Beethoven.
  3. « … einer, von der Kraft des Glaubens und vom Lichte des Ueberirdischen durchdrungenen und verklcirten Seele… »