Aller au contenu

Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/199

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
191
LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

déjà trouvé la belle inflexion de la deuxième mesure (… []gel sitz ich…) ; mais la redescente est d’une septième, — détente excessive, qui provoquera une autre retombée, ne s’accordant pas bien avec le texte (… in das blaue Nebelland…). — Dans toutes les esquisses qui suivent, le saut de la voix descendante (… ich spähend…) oscille entre la septième (esquisses 2. 3. 4. 7.), la tierce (1. 5.), et la quinte (6), avant d’arriver à la sixte (8), qui sera conservée dans la version définitive. — De plus, la montée du début s’obstine, s’accentue, avec un élan précipité (3. 5.), qui contredit le sens intime du texte. Ce ne sera qu’à la huitième esquisse que Beethoven s’arrêtera aux deux notes initiales répétées, mais même alors en y imprimant un élan qui détruit le calme de l’exposition. Et dans la suite de cette huitième esquisse subsistent encore bien des banalités et des exagérations :

Esquisse 8 (suite).

[partition à transcrire]

Que d’efforts pour atteindre à la sereine, simple et large ligne de la mélodie définitive !

[partition à transcrire]