nes milliaires de deux chants : — à l’entrée, le lied : Résignation ; — le canon : « Glaube und Hoffe », à la sortie. — Au milieu du chemin, le chant : « Hoffnung », et les cantiques joyeux de l’été 1818.
Les premières esquisses du premier morceau, nous l’avons vu, datent de la seconde moitié de 1817[1] ; elles suivent de près les esquisses de « Résignation » et de quelques mesures de la fugue op. 137, dont l’autographe porte la date : « 28 novembre 1817 ». La suite des esquisses de la sonate se trouve dans deux cahiers de poche, incomplets, de 1818[2]. Elle fut écrite, en majeure partie, à Modling, pendant Je printemps et l’été de 1818. Un fort stimulant lui vint du beau piano Broadway, à six octaves, présent de Londres, qui arriva, à Modling, au printemps de 1818[3].
- ↑ Nottebohm : Zweite Beethoveniana : — Ein Skizzenbuch aus dem Jahre, 1817 (p. 349-355).
- ↑ Nottebohm, II, p. 123 et suiv.
- ↑ Jusqu’alors, Beethoven n’avait qu’un Erard de Paris, dont la
maison lui avait fait cadeau, en 1803, et qui était assez usé (l’instrument
existe encore, au musée Franciscocarolinum de Linz). — Le
Broadway fut transporté par Beethoven, à Vienne, et dans ses diverses
villégiatures ; il se trouvait, quand il mourut, dans le Schwarzspanierhaus ;
et il est maintenant au Musée national de Budapest.
Notons que, bien que plusieurs témoignages (celui de Schindler entre autres) nous montrent souvent Beethoven composant, au piano, Beethoven dit, en 1817, à Cipriano Potier, qu’ « il ne faut jamais, pendant qu’on compose, s’asseoir dans une chambre où il y a un piano, pour n’être pas tenté de lui demander conseil. Ce n’est que lorsque l’œuvre est finie, qu’on peut l’essayer sur le piano, faute d’orchestre à sa disposition. »
est un simple essai de Beethoven pour substituer au terme étranger « Pianoforte » un mot allemand. Il avait voulu déjà le faire inscrire en tête de la sonate op. 101.