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PORTRAIT DE BEETHOVEN À CINQUANTE ANS
l nous faut refaire le portrait de
Beethoven, au seuil de la cinquantaine.
Il n’est plus le même
qu’au temps de l’Eroica, où nous
l’avons laissé.
D’abord, parce qu’au cours d’une vie il a changé. Et parce que nous aussi nous avons changé. Depuis trente ans que nous étudions Beethoven, ce n’est pas lui seulement que nous avons appris à connaître de plus près, c’est l’homme — c’est la vie. Nous ne la simplifions plus, pour l’aimer. Nous la prenons avec ses faiblesses, ses contradictions, ses reniements. L’homme Beethoven ne nous apparaît plus d’une