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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/420

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BEETHOVEN

pour soutenir son combat. Cette assurance, il se la conquiert, de toutes les forces de son désir, qui supplie la foi et qui la prend... On remarquera que le thème de l’immortalité, le fa quatre fois répété de T « et vitam venturi », qui s’annonce dans le court prélude orchestral, est survolé par la prière du sol des hautbois et des cors, et du si naturel des bassons, qui implorent sa venue :

C’est ce que n’ont pas su voir des critiques de talent, comme Walther Krug 1, à qui manque totalement le sens intime de l’art Beethovenien. Ils ne voient dans les trois mesures et demie qui précèdent la grande fugue, comme dans les sept mesures instrumentales qui séparent la première partie de la seconde, qu’une excroissance parasitaire, poussée par je ne sais quel besoin mécanique de contraste extérieur. Mais rien n’est mécanique, ni extérieur, chez Beethoven. Tout vient de l’intérieur. Et on ne jugera jamais exactement de sa musique, si l’on n’en lit le sens psychologique. Un exemple frappant en est fourni par ces trois mesures et demie d’introduction instrumentale, que W. Krug i.i. « Beethovens Vollerulung, eine SU eiischrift », 1925.