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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/463

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LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

cl particulièrement du Messie, qu’il lisait 1. Et ce motif a pu se présenter (sans être identifié par sa conscience), comme associé à l’idée de solidité des assises, et d’éternité. Ce fugato hændelien est la charpente du « Doua pacem » ; mais le « Doua pacem » ne s’y tient pas longtemps ; et nous réassistons à l’appel ému des voix sali, à l’agitation des violons et des bois, aux grands accords des chœurs, par deux fois, comme les piliers d’un portique — qui ne mène à rien : car, de nouveau, la paix est interrompue par un second épisode de trouble intense (Presto 4/4 alla brève), qui la détruit.

L intention est claire : « Bitte un innern und aüssern Frieden... » La paix a deux ennemis : celui du dehors, celui du dedans, il n’y a aucun doute : celui d à présent, c’est celui du dedans. On nous demandera comment nous faisons pour en être sûrs i’ Nous répondrons : — « Savez-vous lire ? »... Le premier épisode, avec fanfares et timbales, est un symbole de la guerre, et le motif des trompettes, comme dans l’ouverture de Leonorc, vient nettement du 1. Au milieu de ses esquisses du Doua, se trouvent, copiés, la lin d un récitatif du Messie, avec la suscription : « Ausgang aus dem Récit » et le commencement du chœur suivant : « Er trauete Goit » : (Gf. Nottebohm, II, 46U et suiv.).

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