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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/501

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LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

Alexandre. Dans la troisième, le tempo di minuetto chante en dansant :

La mélodie se balance, comme un Ariel, dans le souvenir du vieux Beethoven, et elle reprend place dans la nouvelle création de 1820, — mais toute pure et simple et nue et dévêtue de ses menus enjolivements. Elle est ici la deuxième phrase mélodique ; la précédente1 (les quatre premières mesures) joue, à cette place, le rôle d’une introduction psychologique : la deuxième phrase est le passé qui frappe à la porte ; la première la lui ouvre, elle est le Beethoven d’aujourd’hui qui fait accueil au songe poétique de sa jeunesse : le cœur est prêt à recevoir la visiteuse, et il l’invite 1 2. Elle s’élance... Le mouvement est, dans l’esquisse, beaucoup plus libre, sans contra-temps :

1. Qui gardera la primauté, dans le reste de l’œuvre, —• comme il convient, si elle exprime bien, ainsi que nous pensons, le maître du rêve et du souvenir, « le Beethoven d’aujourd’hui », qui joue avec le passé. 2. C’est exactement de même que nous avons vu, dans Yandante mollo cantabile de l’op. 109, la première phrase thématique servir de présentation à la seconde, qui est « la mélodie du souvenir ». au lieu de :