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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/508

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BEETHOVEN

thème du souvenir y prend plus d’acuité ; et les arpèges qui reviennent, dans le ton de mi majeur, ne rendent plus à l’esprit le « leggiermente » du rêve qui la berçait, au commencement h II faut un grand effort hésitant (zurückhaltend, ritenente), pour rentrer dans la tonalité du morceau, en la bémol ; et le débat qui s’y renouvelle, entre les deux parties, avec leur corps-à-corps, se prolonge, dans une expression (espressivo) pénible et alourdie. Mais, quand s’est exhalée la phrase de résignation, au lieu de retomber, après une brève aspiration1 2, dans les liens de la sévère réalité, elle se débat (en trois mesures), par trois fois, dans des efforts vains pour remonter (cresc.). Ils sont brisés, mais sans rudesse, par épuisement (dim.), sur un accord de septième :

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et s’affaissant, par lentes syncopes 3 *, perdant ses forces, presque expirante, l’âme est revisitée par la caresse des arpèges du commencement. C’est la coda... 1. On remarquera, de plus, que le staccato qui marquait, à la première fois, le début et le milieu de chacun des groupes de triples croches, a disparu. La volonté, qui les dirigeait ou les contrôlait, a disparu. 2. Une montée de deux mesures, en doubles croches. 3. Dont la durée était encore prolongée, dans le manuscrit autographe.