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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/525

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LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

dans ma pensée, les belles visions de Delacroix, la femme grecque de Scio ou de Byzance, comme une tige, par la douleur, ployée.

Mais parvenue au dernier stade de la prostration, dans la formule soumise qui terminait le premier cirioso, au lieu de conclure sur la tonalité de la douleur —- le sol mineur

— qui consacrait l’acceptation, c’est, par surprise, un sol majeur qui vient, un clair accord... Ici se traduit encore, par touches presque impalpables, une véritable révolution intérieure. Sans bouger de place, en se renforçant seulement d’un cresc., et d’un léger complément de l’accord, le rais de lumière, qui est tombé au creux de la nuit, s’intensifie, crépite et flambe... Puis, il semble avoir disparu. Mais le jour est rentré. Et dans son aube, encore si pâle, dim. (comme éblouie par le jet de jour qui vient de passer), l’âme recommence à gravir l’escalier de l’espoir : y-J